Cette glacière est intégrée dans la vallée du Burnot, anciennement vallée métallurgique(les industries étaient fournies par le minerai de fer de "frappe-cul" à Lustin) dont il ne reste pas grand-chose.

Ce site fut autrefois composé d'un ancien château ferme du 18e siècle, un ancien moulin, une cascade, une rivière, un étang, un bief, ...bref tout le nécessaire pour une glacière.

Citée dans l'atlas des chemins de 1844, elle sort de l'ombre en 1993, après une restauration bien méritée. Son entrée, au nord comme l’impose l’usage de ce genre d’édifice, était composée d'une porte en bois, aujourd’hui disparue (1,90 m sur 0,86 m) précédée de 5 marches et d'un petit palier. Il est possible qu'autrefois un sas de quelques mètres, qui n’existe plus à présent, y donnait accès. En effet, seules les quelques marches servent actuellement de transition entre l’extérieur et la cuve, ce qui ne peut pas assurer une bonne isolation thermique, clé de la conservation de la glace. Le linteau est en briques sur chant, posées sur trois lames en fer. Près de la base de la voûte en briques maçonnées, on découvre un cerclage de fer. Il s'agit d'une lame dont la circonférence est de 16 mètres, sans doute en trois tronçons solidarisés par des anneaux. Ceux-ci semblent servir d'ancrage à trois tirants de fer qui se rejoignent à l'intérieur de la glacière. Sa forme est en tronc de cône renversé,

la voûte est en forme de dôme recouvert d’environ 50 cm de terre.

Le fond du cône est constitué d'une taque en fonte dont le poids peut être estimé à plus de 500 kg.
Par ses orifices, l'eau de fonte était évacuée dans le puisard vers le ruisseau voisin.