LAMPE ACÉTYLÈNE ÉTOILE

les enfants de J. Mercier

Maison et atelier des Mercier : nº 12 et 14 sentier de Maxéville.

 

Maison et atelier des Mercier : nº 12 et 14 sentier de Maxéville.

 

Les enfants de J.Mercier ont donc repris le flambeau, sous la houlette de Claude, l'aîné de la famille.

Dans un article de 1912, conservé par la famille, on apprend que la première lampe acétylène a fait son apparition dans les mines de l'Est en 1902 : elle était due à Marcel Perbal travaillant alors chez M. Eicher, de Longwy et était dénommée lampe Marcel. Cette lampe n'était pas des plus pratique mais on s'en contentait alors. Nous verrons que les lampes de mines ont étés très perfectionnées depuis. Les lampes qui sont le plus employées dans les mines de l'Est sont les Lampes Etoile de M.Mercier à Jarville, et la lampe Croissant de M. Delacour à Nancy, qui représentes à elles seules 85% des lampes en services ; viennent ensuite : les lampes Bucholtz Simplex, Walter (La Lorraine), Joris (57bis et 59), Butin, Rebattet, Tellier, etc. Les qualités requises pour une bonne lampe de mine sont : la robustesse, une bonne distribution d'eau permettant une marche normale, une fermeture rapide assurant l'étanchéité du joint. Toutes les lampes précitées répondent au premier point, quelques modèles laissent un peu à désirer sur le second et le troisième est généralement résolu ; il convient de remarquer cependant que la fermeture "à bayonnette" requiert une étude et un soin spéciaux à la construction. Il est nécessaire de noter aussi que le mineur est très regardant à la dépense d'une lampe neuve et se sert longtemps encore d'une lampe dont le fonctionnement laisse à désirer ; on doit estimer que le prix moyen d'une lampe de mine est de 7 francs (en 1912), les lampes solides peuvent résister quatre à cinq ans. Il faut tenir compte que ces lampes sont mises entre les mains d'ouvriers peu soigneux et originaires de tous les pays. Le nombre total des lampes mises en service journalier dans les 51 mines de fer exploitées actuellement en Lorraine Française est de 12037 dont 8.550 pour 18 mines de fer dans le bassin de Briey, 2083 pour 19 mines de fer et 2 salines dans le bassin de Nancy et 1.405 pour 12 mines de fer dans le bassin de Longwy. Ce chiffre est appelé à doubler d'ici peu d'années car beaucoup de mines ne sont qu'au début de leur exploitation et plusieurs qui ne comptent présentement que 400 à 500 lampes arriveront rapidement au chiffre de 1000 à 1500. Les mines les moins importantes ont de 35 à 100 lampes, la plus importante : Auboué en a 2.000 ; une dizaine en comptent de 400 à 600, les autres de 100 à 300. Il est impossible de fixer, même approximativement, le nombres de lampes qui seront en service lorsque toutes les concessions seront en exploitation. Les 12.000 lampes actuellement en service consomment environs 1200 tonnes de carbure de clacium, ce qui donne environ 100 kilos par lampe et par an. Cette consommation est absolument régulière d'une mine à l'autre ; le carbure généralement adopté est le tout venant . Les mineurs réclament bruyamment quand ils trouvent des petits morceaux, ils préfèrent les casser eux-mêmes. On voit où pourra arriver la consommation quand toutes les mines seront exploitées. Le prix de vente, au détail est généralement de 0 frs. à 0 fr.45 le kilo. Les mineurs achètent par 2 kilos à la fois. Le chargement de la lampe se fait deux fois par jours, à 6 heures du matin et à 1 heure de l'après midi, bien des mineurs cependant chargent leur lampe pour toute la journée. Le mineur est maître de son éclairage dont il fait tous les frais ; sa dépense journalière est d'environs 450 grammes de carbure, s'il a soin de son carbure et possède une boîte métallique mais il consomme davantage quand il s'éclaire aussi chez lui, ce que beaucoup font, ou s'il met son carbure simplement dans du papier. Un certain nombre de mineur se servent aussi de leur lampe pour s'éclairer en rentrant chez eux. Les accidents dus aux lampes de mines à acétylène sont pour ainsi dire inconnus. Tout au plus enregisterait-on quelques brûlures de maladroits. Le seul méfait qui pourrait leur être imputé, c'est le rôle qu'elles jouent dans les bagarres où elles servent parfois de massues et remplacent les couteaux. Les brûleurs employés le plus généralement sont les becs papillons. Nous en avons trouvés de trois marques différentes : les becs Brays Céto de 14 litres, les becs similaires de la maison Held et les becs Bullier. Ces brûleurs sont employés dans les proportions respectives de 80% , 15% et 5% . Le premier a la faveur pour sa durée, c'est aussi celui qui donne la flamme la plus régulière et qui s'encrasse le moins. Dans une mine (La Mourière), on emploi le bec conjugué "Sansair", ce bec d'un débit de 28 litres marche admirablement et les 100 mineurs qui en sont munis n'en veulent pas d'autres. Le bec a été placé dans les lampes de mine, dans tous les sens : au centre dans la lampe Mercier, un peu plus haut dans les lampes Delacour, Walter, Tellier, latéralement dans certaines lampes Joris. Le réflecteur est une pièce fragile dans les mains des mineurs et peu d'entre eux s'en servent. Enfin, d'autres becs tels ceux des lampes Rebattet, Bucholtz, etc., ont une disposition intermédiaire, c'est-à-dire qu'ils sont inclinés près du bord supérieur de la lampe, cette disposition à du bon dans un sens qu'elle permet l'éclairement de tous les cotés, à condition que son inclinaison ne dépasse pas le bord de la lampe. Mines du Bassin de Longwy Total 1405 lampes pour 12 mines. Mines du bassin de Briey Total 8550 lampes pour 18 mines. Mines du bassin de Nancy Total : 51 mines, dont 49 mines de fer et 2 salines et 12.027 lampes

Le catalogue "Les Enfants de J. Mercier", reprend la lampe acétylène étoile, sous ses différentes versions.
Claude brevette aussi en 1935 un réchaud à gaz qui s'adapte sur ces lampes.

Les années passent et après Claude, Elise se marie.
Il restent René, Henri, Joseph, Marie Odile, Jeanne.